Interview : Benjamin Berkani, assistant coach de l’équipe de France à l’EuroBasket U16

Interview : Benjamin Berkani, assistant coach de l’équipe de France à l’EuroBasket U16

Conseiller territorial au Pôle Espoirs de Wattignies, Benjamin Berkani a remporté, cet été, une médaille de bronze au championnat d’Europe avec l’équipe de France U16 masculine, en tant que premier assistant. 

Après une première expérience internationale lors du championnat du monde en 2018 avec l’équipe de France U17 garçon, « Benji » a participé cet été à la campagne internationale des U16. Après plusieurs semaines de préparation, l’équipe de France a terminé sa campagne sur une très belle médaille de bronze aux championnats d’Europe à Skopje. Dans un tout autre rôle et avec plus de responsabilités qu’en 2018, le technicien du Pôle Espoirs de Wattignies et entraîneur de la NM3 de Lambersart, nous raconte son été tricolore en tant qu’assistant coach de l’équipe de France U16 masculin.

 

Salut Benjamin, comment as-tu appris que tu allais rejoindre le staff de l’équipe de France U16 cet été ?

Le coach, Nicolas Absalon, m’a contacté par téléphone lorsqu’il a appris l’officialisation de sa nomination au mois de Décembre. Nicolas et moi, nous nous côtoyons depuis plusieurs années dans le cadre professionnel, d’une part parce qu’il est le coach des U16 à l’ INSEP, et est donc sur l’ensemble des étapes du PPF et d’autres part parce que nous avons eu la chance de participer ensemble à la campagne du championnat du monde 2018 U17, en Argentine. Nous sommes liés par des liens professionnels et forcément d’amitiés.

Comment s’est passé ton intégration et comment est-ce que tu t’es préparé pour aborder cette nouvelle campagne internationale ?

L’intégration a été très facile avec le staff et les joueurs car nous partageons à la fois un objectif commun mais surtout des valeurs communes. La préparation à la campagne s’est organisé en plusieurs étapes, entre les réunions en visio, les observations vidéo sur les matchs des potentiels joueurs de l’équipe, les matchs du Pôle France lorsqu’ils venaient dans les Hauts-de-France… Le coach ayant clairement établit les rôles et les attentes de chacun, ce fût facile de se préparer correctement.

Expliques nous un peu plus en détails : quelles étaient tes missions, ton rôle principal, au sein du groupe France cet été ?

Mon rôle en tant qu’assistant avait de multiple tâches. Tout d’abord l’accompagnement individuel de certains joueurs sur et en dehors du terrain. L’entrainement des parties technico-tactiques, plus spécifiques,selon le type d’entrainements.  Ensuite j’intervenais sur la remédiation individuelle durant les parties collectives des entrainements. Je devais aussi gérer le banc et aider sur l’analyse offensive (en lien avec l’ assistant vidéo) pendant les matchs. Et puis donner un coup de main sur la stratégie en général, dans la préparation des matchs, etc…

Tu avais déjà été dans le staff du groupe France U17 en 2018 où vous aviez terminé vice-champion du Monde. Est-ce que cette campagne en tant que premier assistant a été différente pour toi ?

Oui forcément. Car l’équipe est différente, le staff est différent ainsi que le rôle. Même si je n’ai pas une énorme expérience internationale, je savais que chaque campagne serait différente. C’est un éternel recommencement. L’objectif étant d’être le plus performant possible et surtout d’apprendre.

Pour en revenir à ce mondial 2018, est-ce qu’il y avait des joueurs de l’équipe de France ou des autres nations que tu avais croisé et dont on entend parler aujourd’hui au niveau professionnel ?

Oui il y a beaucoup de joueurs qui aujourd’hui évoluent dans les meilleurs championnats professionnels. Dans notre équipe (la génération 2001) les deux plus connus aujourd’hui sont Théo Malédon (NBA) et Killian Hayes (NBA). Beaucoup d’autres joueurs de cette génération évoluent aussi en LNB maintenant : Timothé Crusol, Mathieu Gauzin, Essomé Miyem, Lorenzo Thirouard-Samason… Dans les autres nations, 10 joueurs sur les 12 présents de la Team USA évoluent aujourd’hui en NBA. Il y a même certains joueurs Turques aussi comme : Haltali qui évolue au Besiktas Istanbul, ou encore Sengun qui évolue en NBA au Houston Rockets. La liste est assez longue en fait.

Tout le reste de l’année tu es sur le Pôle Espoirs de Wattignies, qu’est-ce que ces expériences en équipe de France t’apportent dans ton quotidien auprès des jeunes ?

Le premier apport c’est que ces expériences internationales permettent de vivre de l’intérieur les nécessités du plus haut niveau chez les jeunes, sûr et en dehors du terrain. Et donc de comprendre, d’accompagner et d’aider au mieux à définir les objectifs qu’il faut fixer aux polistes pour atteindre, peut-être, ce niveau. L’autre apport est lié aux échanges avec les autres membres du staff et les staffs étrangers. Après, avoir l’opportunité de s’inspirer du fonctionnement des autres est une source d’apprentissage extraordinaire en terme de contenu basket mais aussi de pédagogie. Durant une campagne internationale, en tant qu’assistant coach tu es obligés de sortir de ta zone de confort. Cela reste aussi un apprentissage fantastique sur soi-même et donc une plus-value à notre retour, c’est certain.