Presse : « Paul Merliot préside une Ligue régionale qui voit de plus en plus grand »

Presse : « Paul Merliot préside une Ligue régionale qui voit de plus en plus grand »

Article de la Voix du Nord
Par Philippe Leclercq
Publié:5 Avril 2023 à 15h09

 

Basket-ball: Paul Merliot préside une Ligue régionale qui voit de plus en plus grand

Au milieu de son sixième mandat à la présidence de la Ligue régionale de basket, Paul Merliot, qui vient d’être fait Chevalier de l’ordre national du Mérite, évoque sa passion pour son sport qui sera mis en lumière dans la région à l’occasion des JO 2024 à Villeneuve-d’Ascq.

Paul Merliot a encore bien des chantiers à mener et ne compte pas s’arrêter maintenant.

Dire que Paul Merliot est un passionné de basket-ball pourrait presque sembler réducteur au regard de l’investissement dont il fait preuve au service de sa discipline. À 71 ans, cet ancien chirurgien-dentiste affecté au régime minier à Oignies durant trente-cinq années, carrière dont il se dit fier, « il n’y avait pas d’aspect mercantile », a voué une grande partie de son existence à son sport. D’abord comme joueur à Somain en 1967 où sa famille originaire de la région parisienne était venue s’installer, puis plus tard d’enfiler la chemise d’arbitre, choix qui le mènera notamment sur les terrains de Nationale 1 et de Ligue féminine. Responsable des arbitres du comité du Pas-de-Calais, puis responsable de la commission régionale des arbitres, il assure la vice-présidence de la ligue régionale pendant huit ans puis en prend la présidence en juin 2000, avec, au passage, la fusion avec la ligue de Picardie en 2018. Et se verrait bien briguer un autre mandat à la tête des Hauts-de-France qui compte 56 573 licenciés (33 % de féminines), avec une augmentation de 11 % depuis l’an dernier. « Nous refusons du monde, faute de créneaux disponibles dans les salles, mais aussi parfois par manque d’éducateurs. »

Également membre du bureau fédéral et vice-président de la Ligue nationale, celui qui est établi à Estevelles depuis 45 ans est responsable des arbitres de haut niveau. Un domaine qui se prépare à une évolution déterminante dans les prochains mois avec la professionnalisation des arbitres qui percevraient un salaire.

Avec le maillot de Nando De Colo exposé dans son bureau du siège de la Ligue à Phalempin, Pierre Merliot, qui est aussi un inconditionnel du RC Lens se réjouit du rang occupé par les clubs de la région : Gravelines, Le Portel ou Saint-Quentin chez les garçons, Saint-Amand, Villeneuve-d’Ascq chez les filles. « La région est une terre de basket. En nombre de licenciés, nous étions la troisième avant la fusion avec la Picardie, nous sommes désormais la cinquième mais nous continuons de progresser. » Une Ligue qui comptait trois salariés en 2000, quatorze aujourd’hui. « Et ce n’est pas fini, confie-t-il. Nous allons encore renforcer la structure, notamment avec la venue d’un juriste. Les dossiers disciplinaires sont en augmentation exponentielle, une dizaine de dossiers en moyenne par semaine. Il s’agit le plus souvent d’insultes, d’incivilités, rarement des cas très graves, mais il faut les gérer. » Une des raisons qui l’amènent à imaginer que les présidents de Ligue seront un jour, eux aussi, salariés. « Si on n’est pas retraité, ce n’est pas possible. Je suis bénévole, je ne touche pas le moindre centime. » À cela s’ajoute la gestion d’un budget de 2 500 000 euros.


«En 2024, on parlera de basket dans la région»

Une région terre de basket comme à Orchies où le BCO attire régulièrement plus de 3500 spectateurs. PHOTO Joachim SAOULI (CLP)

Président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques, Tony Estanguet a confirmé que le tour préliminaire des JO 2024 de basket aura pour cadre le stade Pierre-Mauroy à Villeneuve-d’Ascq. Au programme, trente-six matchs masculins et féminins (quatre par jour), les rencontres à élimination directe se disputant ensuite à Paris. Une échéance loin d’être anodine pour la Ligue régionale, même si elle n’est pour l’heure que peu concernée par l’organisation, celle-ci revenant au COJO. Toutefois, Pierre Merliot confie travailler actuellement sur le recrutement de seize OTM (officiels de table de marque) ainsi que de statisticiens. Il vient en outre d’intégrer une cellule dédiée en lien avec le comité olympique. « Il y a deux ans, j’ai été reçu au siège du COJO, j’étais inquiet de voir le handball jouer à Lille et pas le basket. Finalement, nous allons accueillir les vingt-quatre meilleures équipes mondiales. L’équipe de France féminine devrait venir au Portel en juillet pour une rencontre amicale précédée d’une semaine de stage. En 2024, on parlera de basket dans la région… »

Autre chantier en route, celui du développement du basket 3×3 qui, paradoxalement, commence à attirer les télévisions et donc les partenaires, mais qui peine à convaincre les clubs selon Pierre Merliot : « C’est compliqué chez nous, les clubs peinent à adhérer, ils mettent un frein. On compte sur les JO pour que la discipline se développe. » Une discipline moderne, spectaculaire, qui devrait elle aussi trouver son public.