Wilson Jacques : de La Réunion au Pôle France

Wilson Jacques : de La Réunion au Pôle France

Wilson Jacques, 2m04, 14ans, est un ancien pensionnaire du Pôle Espoirs de Wattignies. Alors qu’il n’a que 3ans de basket, il a intégré cette année et avec un an d’avance, le Pôle France, à l’INSEP. Le Mardi 11 février, il était de retour au CREPS pour participer à l’entrainement avec ses anciens coéquipiers du PEBB.
Wilson nous a accordé une petite interview pour revenir sur les coulisses de son apprentissage, de l’île de La Réunion au Pôle France :


 

Bonjour Wilson, pour ceux qui ne te connaissent pas encore, peux-tu nous raconter ton parcours  ?

J’ai commencé le basket très tard, en septembre 2017. C’était grâce à mon professeur d’EPS du collège. Il m’a fait venir en UNSS (compétition du sport scolaire) et c’est là que j’ai joué pour la première fois au basket. Et tout de suite, j’ai voulu arrêter le handball pour consacrer tout mon temps au basket. Ma première licence de basket était au club de la Tamponnaise Basketball (ile de la réunion). Nous avions même fini champion de la Réunion, U13. Ensuite, tout s’est passé très vite. Je suis arrivé en métropole en 2018 en intégrant le club de l’ASC Denain Voltaire et en même temps, le Pôle Espoirs de Wattignies. Avec les U15 Elites France de Denain, nous avons même terminé vice-champion de France – Poule Basse.

 

Tu es rentré cette année au Pôle France, à l’INSEP, avec un an d’avance. Qu’est-ce que ta première année au Pôle Espoirs et à Denain t’a apporté selon toi ?

Ça m’a permis de rentrer à l’INSEP, tout simplement ! Car durant cette période, on avait quand même 3 entraîneurs (Benjamin Berkani, Nicolas Salles et Fabien Frydryszak) qui se sont occupés de nous et ils m’ont parfaitement préparé pour y arriver et pour la suite de mon parcours.

 

Pour entrer au PFBB, tu as dû convaincre. Notamment lors du camp national à Bourges. Est-ce que tu peux nous raconter cette expérience ?

Le camp national c’était vraiment bien. En fait, ça nous donne surtout un aperçu de ce qu’est le Pôle France. C’est là que tu reçois ta première dotation avec les maillots « France » etc. Tu participes à ton premier match en haut niveau… Et je pense que c’est là que tu prends conscience de l’esprit collectif qu’il faut avoir pour jouer plus haut. En plus on s’entraîne avec des coachs de l’équipe de France. Tu es obligé de te donner à fond.  Mon seul « mauvais » souvenir, ça a été de courir un 1600m par – 2°, en short (rires)

 

Quelle est pour toi la plus grande différence entre le Pôle Espoirs de Wattignies et le Pôle France, à l’INSEP ?

En gros, au Pôle Espoirs on nous forme dans le but d’intégrer l’INSEP justement, ou alors des centres de formations professionnels. Alors qu’ici (au Pôle France) on nous prépare pour quelque chose de plus grand : l’équipe de France. On a encore plus d’entraînements, il y a encore plus d’intensité et ça nous pousse à être meilleurs chaque week-end.

 

Ça fait maintenant 5 mois que tu es à l’INSEP. Comment s’est passé ton intégration ? Est-ce que tu peux nous décrire une journée type ?

Les débuts étaient difficiles. Il y a plus d’entraînements, il y a la transition entre le collège et le lycée et l’éloignement avec la famille se fait un peu plus ressentir. Mais maintenant, ça va. Après c’est vrai qu’on a des grosses journées bien chargées. En gros, on commence les cours tous les matins à 7h45. Ensuite de 10h50 à 13h15 on a un premier entraînement. L’après-midi, on reprend les cours à 14h15 et on enchaîne avec un deuxième entrainement de 16h30 à 18h30. Et le soir, on a encore 1h d’étude avant d’aller se coucher vers 22h30. Voilà. Donc c’est un peu comme au Pôle Espoirs mais en beaucoup plus intense. Et puis c’est tous les jours comme ça. Tout s’enchaîne très vite.

 

« Mon premier hymne national, ça c’était juste… inoubliable »

 

Avant tout ça, tu as été sélectionné en équipe de France U15 cet été, pour participer au tournoi de l’amitié à Seregno (Italie), du 3 au 7 juillet 2019. Comment ça s’est passé ?

Le tournoi de l’amitié s’est déroulé sur 5 jours et on a disputé 3 matchs. Un premier contre l’Espagne (victoire 78/62), un deuxième contre l’Italie (victoire 88/65) et enfin un dernier contre la Grèce (victoire 68/42). C’était génial et très impressionnant aussi. Avec beaucoup d’émotion. Contre l’Espagne, c’était quand même mon premier match international en équipe de France et puis surtout mon premier hymne national, ça c’était juste… inoubliable ! Ce fût vraiment une magnifique expérience.

 

C’est quoi la suite pour toi ? Quels sont tes objectifs ? Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?

Ecoute, je dirais… de participer et gagner l’Euro U16 cet été (à Skopje en Macédoine du 14 au 22 août 2020). En tout cas je vais tout faire pour. Après, au lycée, j’espère avoir mon BAC et faire partie de l’effectif NM1 du Pôle France. Et plus tard, j’aimerais vraiment avoir un bon contrat avec un centre de formation ou un club pro et pourquoi pas goûter un jour à la NBA.

 

 

 

La semaine dernière, la FFBB a sorti un documentaire exclusif, mettant en lumière le fonctionnement du Pôle France à travers les mots de ses plus grands champions (Wilson y apparaît à plusieurs reprises) :